Une personne m’a demandée s’il m’arrivait souvent, rarement, parfois ou jamais de me réjouir à l’idée du lendemain. Ma réponse spontanée a été souvent car je suis un optimiste de nature par éducation et expérience.
Par éducation car j’ai été élevé par maman dans cette croyance apprise que si aujourd’hui n’est pas toujours rose (et Dieu sait si pour elle cela a été plus souvent gris-noir que rose), il m’appartient néanmoins de rendre à demain les couleurs, la tonalité et la vivacité qu’il mérite (parce que lui et moi, nous le valons bien!). Pour moi donc, l’optimisme face à l’à venir tient essentiellement dans cette certitude que je peux influer sur lui et fléchir l’avenir qui est plus malléable qu’inéluctable.
Bémol cependant, j’ai aussi fait l’expérience dans ma vie que cette particule d’éternité qu’est l’instant précis du moment que je vis peut être le dernier cadeau quotidien qui m’est donné et que tout peut basculer très vite vers un non avenir, vers une mort aussi peu souhaitée qu’inattendue. Voilà pourquoi je suis aussi un optimiste par expérience. Je sais que si demain m’est donné, j’aurai le devoir d’en profiter pleinement et d’en savourer le goût de l’éphémère et la richesse de la saveur que ma vie lui donnera. Je ne suis pas responsable d’un nouveau levé de soleil pour moi mais je suis redevable à la vie du plaisir que je prendrai à la vivre.