Par Catherine Meeùs

Roman (112 pages)

Editions Academia (21 février 2021)

ISBN: 9782806105752

Illustratrice couverture: Delphine Gosseries

Ma cote: 7 / 10

Ma chronique:

Olga ou la fragilité de l’insouciance. Voilà bien un titre mystérieux. Qui est cette Olga qui raconte sa vie à la première personne ? Ce n’est pas elle-même, c’est Hanne qui saigne ce ‘je’ de sa plume. Elle a appris la disparition d’Olga en prenant le journal du dimanche chez son boulanger. Elle a reconnu la photo. Elle a déjà croisé Olga et, entre elles, un non-dit s’était installé. Jamais l’une n’en a dit plus sur ses aspirations, ses ennuis, sa vie. Et voilà qu’au hasard d’un croisant acheté, Hanne réalise qu’elle n’aura jamais plus l’occasion de croiser Olga et, enfin, de lui parler. Elle a donc décidé de lui inventer une vie, celle qu’elle imagine. Après tout, Olga étant disparue, autant qu’il reste au moins d’elle une vie à raconter !

Et l’autrice, Catherine Meeùs, développe alors le thème de la fragilité de l’insouciance. Nouveau mystère. La fragilité est-elle celle d’une personne insouciante ou est-ce plutôt l’insouciance qui est fragile, normalement très vite rappelée à plus de vigilance par les coups de la vie ?

Suivant Olga dans tous ses déboires, les situations aberrantes dont elle semble s’accommoder et l’acceptation de sa vie malgré la kyrielle de doutes et de questions, parfois angoissantes, le lecteur découvrira une vie triste, terne, remplie d’excès, de fuites et pourtant nourrie d’une certaine sagesse face à la vie. Quel est le coup personnel à payer pour changer une vie ? La vie vaut-elle ce coup ?

Manifestement, ‘si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie’ n’est pas une vérité sans faille aux yeux d’Olga (Hanne ? Catherine ?) qui, dans la douleur, doit chercher son chemin et se construire la route qui la ramènera chez elle, là où enfin elle pourra être, vivre.

L’écriture de Catherine Meeùs est assez simple à aborder, riche en descriptions fines de l’humain et même teintée d’un humour qui décode les travers et les situations burlesques de la vie. Il reste que le roman est triste, plombé par cette description d’un monde que le lecteur n’a pas envie de côtoyer. Mais, qu’il ne se trompe pas, ce monde existe bel et bien.  C’est donc un roman qui pousse à la réflexion, à la gravité si on admet l’idée de s’interroger sur la difficulté des choix à poser et sur notre fragilité quand nous vivons dans l’insouciance.

Merci à Babelio et Masse critique qui m’ont donné l’occasion de découvrir cette plume. Autrice à relire dans un registre plus chaleureux et plus optimiste face à la vie.

Ce qu’en dit l’éditeur:

Olga a disparu… Mais quand on est rien pour personne, est-on jamais plus qu’une simple annonce de disparition dans le journal du dimanche?
Olga, ou la fragilité de l’insouciance, c’est le récit de la difficulté de passer de l’enfance à l’âge adulte. L’histoire de peut-être, de doutes, de ces choix qui n’en sont pas vraiment, qui ne sont peut-être rien d’autre qu’une vue de l’esprit, ou qu’un regard porté sur les choses.

4 commentaires sur « Olga ou la fragilité de l’insouciance »

      1. C’est vrai qu’il ne faut pas ignorer la réalité ou faire l’autruche bêtement… Je retournerai sûrement aux lectures tristes un de ces jours mais là actuellement ce n’est pas mon humeur, ce n’est que transitoire. Bon dimanche !

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