
De Olivier Papleux
Éditeur : EDITIONS ACRODACROLIVRES (14/09/2020)
EAN : 9782930956527
248 pages
Ma cote : 7/10
Ma chronique :
Olivier Papleux a une solide formation en mathématique. Cela n’est en rien un obstacle à la possession d’une plume qui a des choses graves à dire et qui le dit avec légèreté. Une force chez cet auteur ! Une faiblesse ? Peut-être – mais même pas sûr – de vouloir toucher à trop de thèmes qui tous pourtant méritent combat !
La fin des haricots est un roman d’actualité. Courageux, l’auteur endosse la posture d’un mâle, défenseur critique du féminisme qui, lui, répond, comme il peut, aux dictats des différentes formes de patriarcat qui gangrènent depuis des siècles la possibilité pour les femmes – et pour les hommes – de vivre en étant l’égal de l’autre. Ce roman interroge le féminisme, le machisme aussi, la violence faite aux femmes, l’intransigeance des pensées moralisatrices et castratrices des religions et la banalisation des regards qui s’attachent au cosmétique plutôt qu’à l’être qui fonde chacun d’entre nous. Politiquement, il s’inquiète aussi de la montée des extrêmes, l’auteur prêtant à La Lepen, le fauteuil de Présidente de la France et le cortège de restrictions des libertés qu’une telle accession entraînerait.
Ce livre informe aussi. L’auteur a créé un double de Xavier, le brave type ouvert et volontaire au combat. Cet autre, chroniqueur que tout le monde lit mais que personne n’a jamais vu, est un lobbyiste pour bien des causes à défendre. Il dispose d’entrées dans le monde de l’Education et est relié de manière internationale à tous les combats pour dénoncer la restriction des droits des femmes, le Trumpisme, le populisme du Rassemblement National ou de Orban. Ce personnage – pas toujours tout à fait crédible, tant la caricature est parfois forcée – n’en est pas moins le pivot central d’une série impressionnante d’informations et de questions visant la compréhension des mouvements féministes, l’histoire de leurs combats et des luttes contre les dérèglements du monde.
Cerise sur le gâteau, ‘noquette de mayonnaise sur les frites’ dirait-on chez moi, l’essentiel du récit a comme port d’attache, notre Brabant wallon, notre bonne petite Belgique où je me suis senti en terrain connu dans les descriptions des lieux, des caractères, des habitudes et du bon sens de chez nous.
Merci à l’auteur, Olivier Papleux, pour la confiance témoignée en me proposant ce Service Presse. Il m’a donné envie de le découvrir davantage.
Ce qu’en dit l’éditeur:
Oksana est une mère au foyer très attachée à son mari et aux valeurs patriarcales dont il abuse. Suite à une mystérieuse invitation, elle se rend à Bruxelles et fait la connaissance de Xavier, fervent défenseur de la cause féminine. Qu’est-ce qui la pousse à s’installer chez lui ? Et jusqu’où cette rencontre la mènera-t-elle ?
« Grandir pour une femme, c’est l’obligation de se dédoubler, de maquiller son être et de se conformer. Mais finalement, qui reçoit les hommages ? Moi ou celle que j’exhibe ? »
Olivier Papleux a su choisir les mots justes pour interpeller et bousculer les préjugés. Livre engagé et courageux, La fin des haricots se veut un hommage à l’une des fondatrices des Femen, Oxana Shachko disparue en juillet 2018.
Encore une belle chronique !
J’aimeJ’aime
Le féminisme est de plus en plus à la mode dans la littérature actuelle. Ca devient quasi omniprésent …
J’aimeJ’aime
@laboucheaoreille: Tu as tout à fait raison. Ce qui est intéressant, ici, c’est d’avoir un auteur qui défend cette cause depuis son point de vue d’homme et d’homme critique sur le féminisme et ses combats.
J’aimeAimé par 2 personnes
Effectivement, le point de vue masculin doit aussi être écouté 🙂 Bonne journée !
J’aimeJ’aime