De Margaret Atwood

Traduit de l’anglais (Canada) par Michèle Albarett-Maatsch

Edition : Robert Laffont

ISBN : 978 2 22124 311 4

Ma cote : 8 / 10

Mon avis :

Fin 2019, il était difficile de passer à côté de ce livre en librairie. La couleur vert fluo de sa couverture et les piles d’Atwwod rendaient cette auteure incontournable. Mais, je n’avais pu lu « La servante écarlate », pas vu non plus le moindre épisode Télé de ce feuilleton. Alors, lire un tome 2 sans même avoir tenu en mains le tome 1 me paraissait une aberration.

Pourtant, depuis, je suis revenu sur mes pas. j’ai acheté ce livre et je suis rentré dedans, avec aisance et grand plaisir. Il est vrai que je souhaitais, en ouvrant ce ‘500 pages’, d’abord et avant tout me désembrumer l’esprit après la lecture d’un titre Booker Prize qui ne m’avait pas du tout convaincu. Voulant me réconcilier avec ce Prix littéraire, je me suis donc largement ouvert à une confrontation à une dystopie…

Dystopie ? Vous avez dit dystopie ? Mais, bon sang c’est bien sûr, il s’agit effectivement d’une mise en mots de l’histoire, ici décadente, d’une société imaginaire régie par un pouvoir totalitaire et une idéologie que l’auteur ne veut défendre.  Et c’est ce qui m’a beaucoup plu. Moi qui ne suis pas friand de Fantaisie, j’ai aimé découvrir un tout fantaisiste mais solide où chaque parcelle constituante a son pendant réel dans l’histoire de nos sociétés.  Avec brio, Margaret Atwood agence des fragments de vérités glanés au cours des siècles et au cœur de nos cités pour construire un imaginaire à peine moins vrai que nature. L’ensemble est faux, le lecteur en conviendra. Il sait qu’il est dans un roman, une fiction… mais chaque coup de projecteur est si vrai !

Une merveilleuse construction de l’esprit qui s’appuie sur une plume efficace et une traduction au service du roman. Une plume capable de nous surprendre, de titiller nos certitudes, nous émouvoir et nous pousser à réfléchir au modèle de société à bâtir.  Un très bon moment de lecture.

Merci à Madame lit et à son défi littéraire.

Ce qu’en dit l’éditeur:

Le chef-d’oeuvre dystopique de Margaret Atwood, La Servante écarlate, est devenu un classique contemporain… auquel elle offre aujourd’hui une spectaculaire conclusion dans cette suite éblouissante.

Quinze ans après les événements de La Servante écarlate, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais des signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l’intérieur.
À cet instant crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives. Deux d’entre elles ont grandi de part et d’autre de la frontière : l’une à Galaad, comme la fille privilégiée d’un Commandant de haut rang, et l’autre au Canada, où elle participe à des manifestations contre Galaad tout en suivant sur le petit écran les horreurs dont le régime se rend coupable. Aux voix de ces deux jeunes femmes appartenant à la première génération à avoir grandi sous cet ordre nouveau se mêle une troisième, celle d’un des bourreaux du régime, dont le pouvoir repose sur les secrets qu’elle a recueillis sans scrupules pour un usage impitoyable. Et ce sont ces secrets depuis longtemps enfouis qui vont réunir ces trois femmes, forçant chacune à s’accepter et à accepter de défendre ses convictions profondes.
En dévoilant l’histoire des femmes des Testaments, Margaret Atwood nous donne à voir les rouages internes de Galaad dans un savant mélange de suspense haletant, de vivacité d’esprit et de virtuosité créatrice.

6 commentaires sur « Les Testaments »

  1. @ Madame lit: Merci! Content d’avoir lu ce livre et de partager mon avis. Je me demande tout de même si cela a encore un sens de lire le tome 1 puisque je connais la suite. Je me contenterai peut-être de visionner quelques morceaux représentatifs du! feuilleton qui a été réalisé. A voir, je n’ai pas encore une idée très arrêtée sur la question. Un avis, peut-être?

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