
Edition: Harper Collins
ISBN: 9791033902270
Parution: 02/05/2019 (version française)
Ma cote: 8 / 10
En 10 lignes, max! (Présentation du livre par frconstant)
« Tangerine », un roman noir, noir comme le fond des êtres. Un souffle capable de détruire chacun et les autres. Un roman qui se nourrit de ce doute qui s’installe, s’enracine, vrille et tenaille les coeurs. Difficile de penser au présent et à l’avenir. Impossible de panser le passé et ses déchirures, ses manquements, ses peurs et ses fuites. Alice et Lucy se cherchent, veulent se perdre, se sauver, se créer un à-venir… Mais est-ce possible quand les repères s’estompent, que la lumière de la ville ne brille plus et que la flamme de tout espoir vacille au vents contraires des manipulations? Un froid glacial tombe sur une amitié et se perd dans les ruelles de Tanger! Un roman qui tient ses promesses.
Ma critique:
Curieux roman que ce « Tangerine » signé Christine Mangan. A la fois plaisant, questionnant, révoltant, voire irrecevable. Alice et Lucy sont amies depuis toujours. Toujours ? Pas sûr, mais elles ont un tel passé de connivences ! Connivences ? Ou manipulation ? Le lecteur tâchera de trancher en suivant leurs histoires qui s’imbriquent l’une dans l’autre, se consolident ou s’entrechoquent.
En situant le présent de l’ouvrage à Tanger (d’où le titre Tangerine, de Tanger), l’autrice nous propose une vision d’une ville bouillonnante et secrète. Un curieux voyage au cœur d’un extérieur qui vit autant que semble dépérir l’intérieur de Alice. C’est là que Christine Mangan nous questionne. Que penser d’un tel mode de vie bardé d’allégeance et de repli de l’une alors que l’autre s’octroie toutes les libertés ? Peut-on, doit-on aider l’une à sortir des griffes d’un tel époux ? Lucy a-t-elle de bonnes raisons de vouloir les séparer et de fuir avec sa complice Alice ?
Plus d’une fois, le lecteur aura envie de distribuer des baffes et claques au mari. Mais pas seulement ! Tout, dans ce roman, n’est que duperies, machinations, mensonges et exploitation de l’autre à des fins peu avouables.
Ne pouvant guère se ranger exclusivement du côté de l’un des personnages, pas plus que des valeurs activées par ces derniers pour arriver à leur faim, le lecteur se laissera emmener et distraire par les subtilités rocambolesques d’une écriture qui manipule, avec doigté, les défauts de l’âme humaine au point de créer une intrigue qui sublime la malveillance… Un récit qui tient ses promesses ! Merci #Tangerine #NetGalleyFrance
Ce qu’en dit l’éditeur:
Tanger, 1956. Alice Shipley n’y arrive pas.
Cette violence palpable, ces rues surpeuplées, cette chaleur constante : à croire que la ville la rejette, lui veut du mal.
L’arrivée de son ancienne colocataire, Lucy, transforme son quotidien mortifère. Ses journées ne se résument plus à attendre le retour de son mari, John. Son amie lui donne la force d’affronter la ville, de sortir de son isolement.
Puis advient ce glissement, lent, insidieux. La joie des retrouvailles fait place à une sensation d’étouffement, à la certitude d’être observée. La bienveillance de Lucy, sa propre lucidité, tout semble soudain si fragile… surtout quand John disparaît.
Avec une Tanger envoûtante et sombre comme toile de fond, des personnages obsessionnels apprennent à leurs dépens la définition du mot doute.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laure Manceau
« Une intrigue qui sublime la malveillance ». Tout est dit, c’est exactement ça !
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Je l’ai reçu il y a quelques temps. Ton avis me donne envie de commencer!
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Je me réjouis d’en lire ta critique.
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