Ma cote: 7 / 10
Mon billet:
J’ai découvert l’écriture de Karine Lambert, autrice belge, avec « Un arbre, un jour », son dernier livre publié chez Calmann-Lévy en mai 2018. C’est avec bonheur que j’ai retrouvé sa qualité de portraitiste dans ce roman « L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes ». (Le livre de poche, juin 2015).
Comme bien des titres, celui-ci ment quelque peu mais attire l’attention. C’est la Loi du genre ! Karine Lambert nous dépeint une belle brochette de femmes, toutes différentes, mais unies par une adresse, leur domicile, cet immeuble strictement interdit aux hommes. Chacune, pour des raisons qui lui sont propres, a trouvé refuge dans cette maison et a décidé d’officialiser sa rupture avec la gent masculine. Chacune vit en plein accord avec cette règle, ou du moins, accepte cette condition fixée par la Reine, danseuse étoile vieillissante qui est à la fois le commandant de bord et la sagesse-mère pour ces écorchées des relations avec les hommes.
Toutes … jusqu’à l’arrivée de la petite nouvelle, bien heureuse de trouver un point d’ancrage et un logis mais pas vraiment décidée à bannir tout homme de sa vie.
Avec tact et légèreté, puissance dans ses descriptions et empathie pour ses personnages, Karine Lambert nous fait découvrir un monde caduc, en recherche d’équilibre, de solidarité et de vérité. Un monde qui évolue, un mode de vie qui peut se remettre en question.
Un bon moment de lecture, sans prise de tête et en toute fraîcheur.
Ce qu’en dit l’éditeur:
Les hommes sont omniprésents dans cet immeuble de femmes… dans leurs nostalgies, leurs blessures, leurs colères et leurs désirs enfouis. Cinq femmes d’âges et d’univers différents unies par un point commun fort : elles ne veulent plus entendre parler d’amour et ont inventé une autre manière de vivre… Jusqu’au jour où une nouvelle locataire vient bouleverser leur quotidien. Juliette est séduite par leur complicité, leur courage et leurs grains de folie. Mais elle, elle n’a pas du tout renoncé ! Et elle le clame haut et fort. Va-t-elle faire vaciller les belles certitudes de ses voisines ?
Ce roman vif et tendre oscille entre humour et gravité pour nous parler de la difficulté d’aimer, des choix existentiels, des fêlures des êtres humains et de leur soif de bonheur. On s’y sent bien.
Les références:
Éditeur : LE LIVRE DE POCHE (10/06/2015)