Ce qu’en dit l’éditeur:
Simon Reijik a refait sa vie. Son métier : effacer les réputations numériques, libérer les hommes de leur passé. Lui-même croyait s’être affranchi de son histoire, jusqu’au coup de téléphone d’une inconnue. Simon abandonne sans explication sa femme Laura, et retourne sur les lieux où il a grandi.
Il retrouve près de Toulouse cette terre gasconne, si attachante qu’on la dit amoureuse. Il l’avait fuie, elle ne l’a jamais quitté. Les acteurs de son enfance, vivants et morts, se rappellent à lui. C’est l’heure des comptes. Le voici contraint d’accomplir le chemin qu’il a refusé de suivre vingt ans auparavant. Simon a cru voir, il s’est trompé. On ne sait jamais ce que le passé nous réserve.
Un parcours initiatique d’une grande puissance, porté par une écriture charnelle, sensible, intense.
Ma cote: 3/10
Mon billet:
Ce que l’homme a cru voir … j’ai, à peine – plus encore, avec peine – pu le situer dans cette histoire qui était prometteuse mais qui n’arrive pas à tenir la distance. Belle idée que d’affubler le héros, Simon, d’un métier consistant à réhabiliter ceux dont la réputation a été ternie sur le Web. Belle idée, d’autant qu’on devine très vite, prozac et autre multitudes de comprimés absorbés par Simon le signifiant plus qu’à suffisance, que notre héros exerce le métier dont il pourrait avoir besoin s’il acceptait de s’ouvrir à son passé. Le thème de l’enfance refoulée, du fait marquant à tout jamais, et dans l’oubli, la vie même d’un être en devenir qui se transforme en être en perdition a été battu et rebattu en littérature…
Alors, il aurait été nécessaire de nous offrir un petit quelque chose en plus qu’un humour de bon aloi mais qui n’arrive pas à masquer auprès du lecteur le vide du récit.
Oui, j’ai apprécié certaines tournures de phrases, des images qui font sourire, des pieds de nez au sérieux … mais, à part ces instants de plaisir, il ne me reste rien, ou si peu, d’un livre que j’oublierai très vite. Je deviendrai l’homme qui avait cru voir dans la présentation de ce bouquin la promesse d’un bon moment de lecture et de réflexion.
Déception!
Mais, comme son premier roman (celui-ci est le deuxième) a pour titre « Un jeune homme prometteur », je lirai ce premier ouvrage avant de décider si je barre – ou non – définitivement cet auteur de ma P.A.L.
Citations: Entre clins d’oeil à la réalité et pensées à méditer.
- crevettes et coquillages côtoyaient leur fin imminente ; un énorme bol de mayonnaise
- ici, une cabane se fait appeler résidence secondaire
- Il ne sert à rien de se fâcher avec son passé . Il finit toujours par te retrouver et exiger des excuses.
- L’été est épais, les températures insoutenables. Même le vent paraît à bout de souffle.
- Nous abandonnons l’enfance le jour où nous comprenons que nos erreurs nous appartiennent, et que nous sommes responsables de nos échecs.
A propos de l’auteur:
Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , 1976
Gautier Battistella est né à Toulouse en 1976 et vit aujourd’hui à Paris.
Les références:
Éditeur : GRASSET (22/08/2018)