
De Pierre Lemaître
Editions: ALBIN MICHEL (02/03/2016)
ISBN: 978 2226 325 735
Ma cote: 8 / 10
Mon avis:
« Trois jours, une vie », de Pierre LEMAITRE (Ed.: Albin Michel, 2016) est un livre à prendre pour ce qu’il est. Je n’ai pas cherché à le situer par rapport à ‘Au-revoir là-haut’, Gongourt 2013 bien plus mérité selon moi que la Boussole de 2015… Je n’ai pas, non plus, voulu y retrouver l’aspect thriller de la trilogie (et demi) Verhoeven… Je l’ai pris pour lui-même. Un roman qui se révèle noir, très justement noir!
Le petit Rémi a disparu. Tout Beauval le cherche. Son copain Antoine aussi … même s’il sait très bien où il se trouve, c’est lui qui l’a tué! Pierre LEMAITRE nous le dit d’entrée de jeu. Ce n’est donc pas dans le déroulement et le suspense de l’enquête qu’il faut chercher un quelconque intérêt. C’est dans le silence, la peur, le poids de la faute et la recherche éperdue d’Antoine de ne pas être pris que l’auteur met sa plume au service d’un roman psychologique intense. Et il se montre fort à l’aise dans ce type d’écriture. Cela sonne juste. On se prend de compassion pour le fautif, on voudrait tout de même que justice soit rendue et on se retrouve au coeur d’un noeud de sentiments discordants qui nous renvoient à notre monde et aux blessures cachées que portent certains morts-vivants, même s’ils essayent d’oublier, d’occulter leurs passés.
L’écriture de Pierre Lemaître touche, tranche, noue, dénoue et renoue le fil de l’histoire, le fil de la vie!
À lire, pour lui-même…
Ce qu’en dit l’éditeur:
« À la fin de décembre 1999, une surprenante série d’événements tragiques s’abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien… »