Ma cote: 8/10
Mon avis:
Dé couvrir « Artifices », un vrai plaisir! Didier Fossey propose une plume légère, alerte, pointue et enracinée dans un vocabulaire parfaitement accessible à tout un chacun sans consentir la moindre facilité à une écriture nivelée par le bas.
Son personnage, le commandant le Guenn que j’avais pu suivre dans « Burn out » a pris une réelle consistance, un caractère trempé dans la vie, son quotidien et ses tracas tout en conservant cette âpre volonté de tout donner à un métier qui se doit de chercher la vérité et de permettre à la Société de juger les coupables. Et voilà bien la profondeur de ce roman « Artifices », peut-on comprendre avant de juger et condamner les coupables lorsqu’ils se rendent justice?
Ce roman est-il une suite de Burn Out, un précédent ouvrage? Et alors, cela n’a aucune espèce d’importance. D’une part, l’auteur, dans les premiers chapitres nous propose une mise à niveau légère mais efficace et, d’autre part, l’auteur a l’intelligence de faire tourner son récit autour d’une nouvelle équipe, ce qui innocente celui qui n’aurait pas pu découvrir Didier Fossey auparavant.
L’intrigue, sous contrôle de l’auteur et d’entrée de jeu, désigne le coupable mais l’enquête progresse, en crescendo, et tient le lecteur en apnée de manière addictive. Je m’en voudrais d’en dire plus mais je peux assurer que, pour ma part, commencer ce livre m’a forcé à m’y coller jusqu’à son terme! Une belle réussite, une belle invitation à suivre cet auteur et son commandant le Guenn!
Ce qu’en dit l’éditeur:
Avril 2013 Hôpital psychiatrique de Cadillac.
Après trois années d’internement, un tueur en série est autorisé à quitter sa cellule, sous haute surveillance, pour des sorties régulières dans le parc…
Deux ans plus tard…Forêt de Rambouillet.
Un corps est retrouvé ligoté à un arbre, sauvagement mutilé par des feux d’artifices. La violence du crime est sans précédent. L’enquête est confiée à Boris Le Guenn, commandant au 36 quai des Orfèvres. Une experte en explosifs vient l’épauler dans cette affaire.
Tandis que d’autres meurtres se succèdent sur le même mode opératoire, un inconnu s’introduit au domicile du commandant Le Guenn et se met à le harceler par téléphone. Il semble en savoir long sur lui…
Qui peut bien lui en vouloir ?
Et si le passé de chacun était un premier indice…?
Citation:
- Passé l’écœurement, il inspira profondément, puis s’approcha; le spectacle était insoutenable. Les jambes de la victime étaient séparées du tronc. L’abdomen n’était plus qu’un amas de choses innommables, carbonisées et collées entre elles. Il ne restait plus grand chose de l’individu attaché à l’arbre.
A propos de l’auteur: [source: babelio]
Didier Fossey en né en 1954 à Paris. Après des études secondaires laborieuses, il fréquente un lycée hôtelier à Granville, en Normandie, d’où il sort muni d’un CAP de garçon de restaurant. Il a la chance de travailler sur le paquebot France, puis dans différents établissements parisiens avant d’ouvrir son propre restaurant. En 1984, il laisse tout tomber pour entrer dans la police, à Paris. Ses années de service en brigade anti-criminalité de Nuit du 13e arrondissement de 1986 à 2001, les nuits de planque, de traque, la morsure du froid, ce monde de la nuit lui plaisent et lui fournissent quelques anecdotes croustillantes qui lui serviront quelques années plus tard.
Après avoir retrouvé des textes écrits autrefois pour le plaisir, il se lance dans l’écriture de son premier polar, « Tr@que sur le Web » publié dans une petite maison d’édition en 2010. Fort de cette expérience, il écrit un autre polar, « Ad Unum », en 2011, toujours dans la même maison d’édition. En 2014, sollicité par un nouvel éditeur, il écrit un roman d’action. Puis, en 2015, il renoue avec le polar et écrit « Burn-Out » aux Éditions Flamant Noir. Le livre rencontre un très grand succès et remporte le Prix polar 2015 du Lions club. Depuis, il ne cesse de conquérir les lecteurs !
Les références:
Éditeur : FLAMANT NOIR (18/06/2018)