De Sorj Chalandon

ISBN : 978 2253 134 694


Éditeur : LE LIVRE DE POCHE (24/08/2011)

Ma cote: 7 / 10

Mon avis:

« La légende de nos pères » de Sorj CHALANDON (Ed. Grasset, 2009). J’ai été attiré par ce titre. Il s’accorde au contenu, en rend le son, la mélodie. Il parle de légende, de faits historiques transformés par l’imagination. Mais le mot légende peut aussi signifier le texte accompagnant un dessin (que j’aurais envie d’écrire dessein) pour lui donner du sens et encore recouvrir une idée de fable, de mensonge… et « la Légende de nos pères », c’est tout cela à la fois !
j’ai aimé ce livre en ton mineur. Je l’ai aimé, justement parce qu’il est écrit en mode mineur. On est loin des trompettes de la renommée, loin de ces lumières éclatantes et tonitruantes qui crient des hauts faits d’armes, loin des héros modèles, loin de ces marches triomphantes vers le droit aux honneurs.
On est dans une mélodie en mode mineur, chargée de silence, d’entre-dits, de mélancolie, d’incertitudes, de doutes, d’interrogations et d’attentes. Les mots choisis, toujours simples, accessibles, à portée de chacun sont aux couleurs pastelles du souvenir, ou de ce qu’on prend pour tel. Les phrases, simples, courtes, accrochent sans heurt tant l’état d’âme que la raison. Et je me prends à aimer ce biographe familial à qui Lupuline a commandé le récit des actes de bravoures de son vieux père Beuzaboc. Je me prends à aimer Lupuline, elle-même, dont je ne sais si c’est la petite fille qui me séduit par sa naïveté ou si c’est la fragilité de la femme adulte qu’elle est devenue. Et plus j’entre dans la peau de ce biographe, lui-même fils de résistant mais en déficit de souvenirs partagés avec son héros, plus j’aime ce Beuzaloc qui me déplaît!
La légende de nos pères, un livre qui aborde la vérité et le mensonge, la résistance et ses dégâts, la relation père-fils ou fille et le retour sur soi-même pour analyser les moteurs internes qui nous font faire ou non les choses, qui nous poussent à vivre, debout ou assis ! À lire !

Ce qu’en dit l’éditeur:

J’ai laissé partir mon père sans écouter ce qu’il avait à me dire, le combattant qu’il avait été, le Résistant, le héros. J’ai tardé à le questionner, à moissonner sa mémoire. Il est mort en inconnu dans son coin de silence. Pour retrouver sa trace, j’ai rencontré Beauzaboc, un vieux soldat de l’ombre, lui aussi. J’ai accepté d’écrire son histoire, sans imaginer qu’elle allait nous précipiter lui et moi en enfer… S.C.

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