Par Gaëlle Pennec

ISBN : 9791026242475

Éditeur : LIBRINOVA (25/11/2019)

Ma cote : 6 / 10

Mon avis :

Grâce à NetGalley, France, j’ai pu découvrir ce recueil de poème édité par Librinova. Merci pour cette confiance accordée. Que vive la poésie!
« Juste une trêve », un recueil de poésies, signé Gaëlle Pennec, qui m’a surpris.
Présentés comme le résultat d’une introspection intime et universelle sur les âges de la vie et les fonctions tutélaires de père ou mère, ce recueil de poèmes souffle le vivant avec ses lots de petits et grands bonheurs, avec ses fardeaux de petits et grands malheurs.
Tout est là pour que le lecteur entre lui-même en introspection complice. Mais, est-ce la métrique libre ou la répétition des thèmes abordés sans grandes envolées, tout m’est apparu un peu las. Pourtant, je le souligne volontiers, tout se lit facilement mais peu de textes m’ont fait rêver. Pourquoi ? Peut-être l’écriture est-elle trop personnelle. Intuitivement, le lecteur sent que l’auteure parle de moments précis, de paysages regardés, d’instants de vie habités… Mais le trop plein de désignations topologiques enlève ce côté universel qui devrait parler à tout un chacun. Un autre aspect déroutant, pour moi, est cette écriture qui insère parfois dans le cheminement poétique des reprises de textes, à l’instar d’un refrain entre les couplets d’une chanson. Ou je suis brouillé dans mon propre cheminement, ou je suis orphelin d’une musique que je ne peux entendre dans les mots. Je suis en manque. Et puis, alors que tout le reste du recueil est en vers libres, juste au milieu, comme un marque-page dont je ne sais trop ce qu’il marque, un texte en prose : « Dans une aube incertaine… « , joli texte par ailleurs qui joint et déchire les opposés… Probablement le seul moment où j’ai levé les yeux de mes lectures et me suis interrogé sur ces tensions qui jalonnent la vie humaine et sont très présentes dans ce recueil de poésies.
Surpris par la forme, charmé par certaines envolées, ému par certaines images qui touchent au coeur… mais pas pleinement convaincu par cette trêve poétique au milieu de tant d’autres lectures.
Mais parce que la poésie a le mérite d’exister, parce qu’il n’est pas simple ni de l’éditer, ni de la faire lire, je finirai par souligner combien j’ai tout de même apprécié des textes comme ‘J’étais hier’, envol d’une enfance pour un état adulte mal aimé ou encore ‘Ta liberté’, triste absence d’un regard ouvert sur autrui ou tout simplement des formulations telles que ‘Ce sont tes doigts gelés de méchanceté qui m’ont fait oublier ce qu’était le bonheur. Et tu me caressais sans l’ombre d’un regard, et tu me faisais mal en mon amour.’

Ce qu’en dit l’éditeur:

De Caracas à Houston, en passant par Paris et Mennecy…Dans ce recueil de poésie, Gaëlle Pennec met en lumière des thèmes universels : l’enfance, l’adolescence, l’amour, la passion, le temps qui passe, la lutte pour se relever parfois des coups reçus, la mère, le père…Cet ouvrage est aussi l’opportunité d’une introspection intime partagée avec le lecteur, amené lui aussi à faire le point sur son existence passée et présente.Porté par une écriture sensible, ce recueil nous transporte de poème en poème pour un agréable voyage de l’esprit !

2 commentaires sur « Juste une trêve »

  1. Merci beaucoup pour votre commentaire mi élogieux mi critique, lequel m’a beaucoup touché, par sa profondeur et surtout sa finesse.
    Pour répondre à vos interrogations oui, certains poèmes ont bien été écrits avec une musique en tête, puis mis en musiques par moi-même avec les moyens du bord. D’où une certaine mélodie, absente sur le papier, qui peut donc laisser « orphelin » voire « en manque ». Bravo à vous d’avoir deviné.
    Je suis heureuse que mes poèmes aient pu ou puissent être lus par des lecteurs appréciant vraiment la poésie, car elle dévient rare et il eût été dommage que tout cela reste dormir dans mon vieux confiturier… ou sur une froide clé USB.
    Je vous souhaite le meilleur pour 2020.
    Bien cordialement.

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    1. Merci pour votre touchant merci et pour les précisions apportées. J’ai, moi aussi, composé quelques textes et chansons alors que j’animais un cabaret littéraire à Liège. Vous avez raison, il faut partager la poésie, denrée rare mais tellement porteuse de vie. Bonne continuation et, bien sûr, bonne nouvelle année de créations poétiques.

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